Avantage fiscal du PER : comment en bénéficier et optimiser ses impôts ?

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un dispositif récent visant à encourager l’épargne en vue de la retraite tout en profitant d’avantages fiscaux non négligeables. Pour ceux qui cherchent à réduire leur impôt sur le revenu, le PER offre des opportunités intéressantes.

En effectuant des versements sur un PER, les sommes investies sont déductibles du revenu imposable, dans une certaine limite. Cela permet non seulement de préparer financièrement sa retraite, mais aussi de diminuer immédiatement sa charge fiscale. Pour optimiser cet avantage, vous devez bien planifier vos versements et tenir compte de votre taux marginal d’imposition.

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Qu’est-ce que le plan d’épargne retraite (PER) et comment fonctionne-t-il ?

Créé par la loi Pacte, le Plan d’Épargne Retraite (PER) vise à simplifier et à renforcer l’épargne retraite en France. Entré en vigueur le 1er octobre 2019, il remplace progressivement les anciens dispositifs tels que le PERP, le contrat Madelin, le Perco et le contrat article 83. Le PER se décline sous trois formes : un PER individuel et deux PER d’entreprise (collectif et obligatoire).

Le PER individuel est accessible à tous, sans condition d’âge ou de situation professionnelle. Il se subdivise en deux types : le PER individuel d’investissement, qui s’apparente à un compte-titres, et le PER individuel d’assurance, qui prend la forme d’un contrat d’assurance de groupe ou d’un fonds de retraite professionnel supplémentaire. Le PER individuel est principalement alimenté par des versements volontaires.

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La gestion des sommes versées sur le PER se fait selon le principe de la gestion pilotée, visant à sécuriser progressivement les investissements à mesure que l’épargnant approche de la retraite. À l’échéance, le PER peut être converti en rente viagère ou en capital, offrant ainsi une flexibilité appréciable.

Quels sont les avantages fiscaux du PER et comment les calculer ?

Le PER permet de bénéficier d’une économie d’impôt grâce à la déductibilité des versements effectués. Concrètement, les sommes versées sur le PER peuvent être déduites du revenu imposable, ce qui réduit directement l’impôt sur le revenu.

Le montant de cette économie d’impôt est proportionnel à la tranche marginale d’imposition (TMI) de l’épargnant. Plus cette tranche est élevée, plus l’économie réalisée sera importante. Les épargnants imposés à 41 % ou 45 % trouvent donc un intérêt particulier à utiliser ce dispositif.

Voici quelques éléments clés à garder en tête :

  • Pour les salariés, les versements sont déductibles à hauteur de 10 % du revenu net imposable de l’année précédente, avec un plafond de 35 193 euros maximum en 2024.
  • Pour les travailleurs non-salariés, la limite est fixée à 10 % de la fraction du bénéfice imposable dans la limite de huit fois le plafond annuel de la sécurité sociale.
  • Les plafonds peuvent être relevés par le rattrapage des plafonds non utilisés des années précédentes ou par la mutualisation des plafonds entre conjoints.

En fin de période d’épargne, deux options s’offrent aux bénéficiaires : la sortie en rentes viagères, soumises à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux de 17,2 %, ou la sortie en capital, où les plus-values sont taxées au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.

Pour qui le PER est-il le plus avantageux ?

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) devient particulièrement avantageux pour les épargnants soumis à une Tranche Marginale d’Imposition (TMI) élevée. Effectivement, plus la TMI est élevée, plus l’économie d’impôt réalisée sera significative. Les épargnants imposés à 41 % et 45 % tirent le meilleur parti de ce dispositif.

Le PER individuel est accessible à tous, sans condition d’âge ou de situation professionnelle. Cette flexibilité en fait un outil pertinent pour :

  • Les salariés souhaitant anticiper leur retraite tout en réduisant leur impôt sur le revenu.
  • Les travailleurs non salariés (TNS) qui peuvent optimiser leur fiscalité grâce aux spécificités de déduction adaptées à leur statut.

Pour les TNS, les versements sont déductibles à hauteur de 10 % du bénéfice imposable, dans la limite de huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale. Cette caractéristique permet aux entrepreneurs et indépendants de préparer efficacement leur retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux substantiels.

Le PER se décline sous trois formes :

  • PER individuel, qui succède au PERP et au contrat Madelin.
  • PER d’entreprise collectif, qui remplace le Perco.
  • PER d’entreprise obligatoire, remplaçant le contrat article 83.

Ces différentes formes permettent aux entreprises de proposer des solutions de retraite adaptées à leurs salariés, tout en optimisant leur propre fiscalité. Le PER individuel, en particulier, est alimenté par des versements volontaires et géré selon le principe de la gestion pilotée, garantissant une gestion optimisée des sommes investies, en fonction de l’horizon de placement.

plan d épargne

Comment optimiser ses impôts grâce au PER ?

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) offre une déduction fiscale des versements effectués, proportionnelle à la tranche marginale d’imposition (TMI). Cette stratégie est particulièrement efficace pour les épargnants situés dans les tranches à 30 %, 41 % et 45 %. Plus la TMI est élevée, plus l’économie d’impôt sera substantielle.

Pour maximiser les avantages fiscaux, respectez les plafonds de déductibilité :

  • Pour les salariés : 10 % du revenu net imposable de l’année précédente, avec un maximum de 35 193 euros en 2024.
  • Pour les travailleurs non-salariés : 10 % du bénéfice imposable, limité à huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale.

L’un des leviers d’optimisation réside dans le rattrapage des plafonds non utilisés des années précédentes et la mutualisation des plafonds entre conjoints. Ces mécanismes permettent d’augmenter les montants déductibles.

Anticipez votre stratégie de sortie. Optez pour une sortie en rentes viagères ou en capital selon votre situation fiscale au moment du déblocage :

  • Les rentes viagères sont soumises à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
  • Le capital est soumis à l’impôt sur le revenu et les plus-values sont taxées au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %.

Considérez aussi l’utilisation de l’économie d’impôt réalisée. Investissez cette somme dans d’autres produits d’épargne, tels que l’assurance vie, pour continuer à faire fructifier votre capital tout en bénéficiant des avantages fiscaux complémentaires.

Suivez les recommandations des experts et des plateformes comme impots.gouv.fr pour rester informé des dernières modifications législatives et ajuster votre stratégie en conséquence.

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