Quel est le prix de 1 kg de cuivre pour la récupération ?

Homme en overalls examine du cuivre dans une casse

17 mai 2024, 14h32. Le prix du cuivre grimpe, dégringole, repart à la hausse, et jamais personne ne perçoit exactement ce qui s’affiche sur les sites spécialisés. Derrière le chiffre, mille ajustements : état du métal, lots plus ou moins propres, politique commerciale à la loupe. Un kilo de cuivre n’a pas, partout, la même saveur ni la même valeur. Le secteur s’invente chaque jour de nouvelles règles, selon l’humeur des marchés mondiaux.

La réalité du terrain réserve d’autres surprises : seuils minimaux, exigences sur la propreté du lot, négociation parfois possible, mais toujours surveillée par un cadre réglementaire précis. Les plateformes et ferrailleurs révisent leurs offres à la vitesse d’un cours boursier nerveux.

Le cuivre à la loupe : pourquoi son prix attire autant les vendeurs ?

Le cuivre se distingue nettement dans l’univers des métaux. Sa valeur ne tient pas au hasard : demande mondiale soutenue, recyclage aisé, position-clé dans l’industrie. Le cours du cuivre se décide chaque jour à la London Metal Exchange, référence planétaire qui dicte les tarifs jusqu’aux comptoirs de banlieue. La moindre variation bouscule immédiatement le prix de rachat sur le terrain.

Choisir de recycler le cuivre, c’est miser sur un processus moins coûteux, et bien moins polluant, que l’extraction en mine. Conséquence immédiate : industriels, garagistes, grandes enseignes, tous s’empressent d’entrer dans la boucle du recyclage des métaux. Le cuivre collecté repart aussitôt vers la production, porté par la demande croissante liée à la transition énergétique et à l’expansion des réseaux électriques.

Pourquoi tant d’engouement pour la ferraille cuivre ? La recette du succès repose sur la rareté du métal, la nervosité du marché, et l’efficacité du système de récupération. Les particuliers aussi s’y retrouvent : le kilo racheté pèse souvent plusieurs euros, bien plus que la plupart des autres métaux courants.

Voici ce qui motive cet engouement pour le rachat du cuivre :

  • Un prix de rachat qui suit de près les fluctuations du marché mondial
  • Des secteurs comme l’électricité, l’électronique et le bâtiment qui tirent la demande vers le haut
  • Un recyclage rentable, aussi bien pour les pros que pour les particuliers

Le cours des métaux, piloté depuis Londres, aiguise la concurrence entre acteurs locaux. Le moindre soubresaut boursier a des répercussions immédiates dans les petites entreprises de récupération. Pour nombre de vendeurs, céder 1 kg de cuivre, c’est convertir un rebut en argent comptant, sur-le-champ.

Combien vaut 1 kg de cuivre pour la récupération aujourd’hui ?

Le monde du cuivre de récupération vit au rythme des marchés. Sur le terrain, chaque kilo trouve son prix en fonction de plusieurs facteurs : pureté, forme, politique tarifaire de l’acheteur. En France, des acteurs comme SOREVO ENVIRONNEMENT, SAR 93, Fert Métal ou la Société Européenne des Métaux publient des grilles à jour pour informer vendeurs et professionnels.

Impossible de parler d’un tarif unique. On distingue le Millberry (cuivre très pur, généralement dénudé, typique des fils électriques), le cuivre mêlé (mélange de divers fils, tuyaux, pièces), sans oublier l’étamé ou brûlé. Les tarifs bougent chaque semaine. Pour le Millberry, les offres oscillent entre 6 et 8 euros le kilo chez les principaux acheteurs. Le cuivre mêlé, lui, se négocie habituellement entre 4 et 6 euros le kilo.

Les sociétés spécialisées publient leurs tarifs régulièrement. Prenons SOREVO ENVIRONNEMENT : début 2024, le Millberry s’affiche à 7,05 €/kg, le cuivre mêlé à 5,60 €/kg. SAR 93 et Fert Métal restent dans cette fourchette, ajustant selon quantité, qualité et climat économique.

Pour illustrer les prix moyens pratiqués, voici les catégories principales :

  • Cuivre Millberry : environ 7 €/kg
  • Cuivre mêlé : entre 5 et 6 €/kg

Chez les ferrailleurs, les tarifs affichés bougent à la fois en fonction de la demande industrielle et de la réactivité à l’évolution des cours. Un conseil : vérifier la grille du jour avant de vendre, pour ne pas passer à côté d’une meilleure offre.

Ce qui fait varier le tarif de reprise : qualité, quantité, conditions

Le prix du cuivre à la récupération ne se résume jamais à une grille figée. Premier facteur : la qualité. Un cuivre dénudé, issu de fils sans gaine, c’est la catégorie Millberry, se monnaye mieux qu’un lot souillé, mêlé ou brûlé. Les ferrailleurs font aussi la différence entre le cuivre laiton, d’autres alliages, ou des lots mêlant ferreux et non ferreux comme l’alu carter ou le fer. Plus c’est pur, plus c’est recherché.

Ensuite, la quantité joue un rôle décisif. Quelques kilos déposés par un particulier rapportent un tarif standard, rarement sujet à discussion. Les professionnels, qui livrent des volumes plus conséquents, câbles en vrac, moteurs, radiateurs, peuvent négocier, parfois même décrocher une prime au-delà d’un certain seuil.

Enfin, les conditions de reprise font la différence. Un lot bien trié, exempt de toute impureté, décroche un tarif supérieur. La moindre gaine, soudure ou pièce annexe entraîne une baisse automatique. Certains recycleurs, comme SOREVO ENVIRONNEMENT ou Fert Métal, affichent clairement leurs critères sur leurs grilles tarifaires, pour une évaluation transparente.

Voici comment les catégories se répartissent selon leur valeur :

  • Cuivre dénudé : rachat au plus haut
  • Cuivre mêlé ou brûlé : tarif moins avantageux
  • Lots hétérogènes ou sales : immédiate baisse de prix

Chaque lot est analysé à la réception. Qu’il s’agisse de câbles, moteurs, batteries, radiateurs ou cartes électroniques, chaque type de produit intègre une grille précise, modulée par la pureté du métal.

Jeune femme tient un sac de cuivre dans un centre de recyclage

Conseils pratiques pour obtenir le meilleur prix auprès des ferrailleurs

Une opération réussie dans la ferraille exige méthode et rigueur. Triez chaque lot de cuivre avant de vous rendre chez un professionnel. Le cuivre nu, complètement débarrassé de gaines ou d’autres matériaux, s’arrache à prix fort. À l’inverse, mélanger cuivre, laiton, aluminium ou ferreux vous fait perdre immédiatement en valeur.

Consultez les grilles de tarifs publiées par les principaux acteurs. SOREVO ENVIRONNEMENT, SAR 93, Fert Métal ou la Société Européenne des Métaux mettent à jour leurs prix régulièrement, un simple coup d’œil peut faire la différence entre deux sites, que ce soit à Gennevilliers ou ailleurs. Gardez en tête que ces prix varient en fonction de l’offre, de la demande et du cours mondial fixé à la London Metal Exchange.

Les volumes apportés comptent aussi. Un particulier avec une poignée de kilos sera traité différemment d’un professionnel, mais certains sites accordent des primes dès qu’on passe un certain seuil. Présentez des lots bien séparés, annoncez le poids, et négociez sur la base du tarif indicatif du jour.

Pensez à réclamer un reçu détaillé après chaque vente. C’est la meilleure manière de suivre l’évolution des prix d’un ferrailleur à l’autre, et de garantir la transparence de la transaction. Le secteur du recyclage du cuivre est structuré : soignez vos lots, choisissez le bon interlocuteur, et restez attentif aux mouvements du marché.

À chaque kilo trié, c’est une poignée d’euros qui change de mains. Mais aussi, un petit geste qui s’inscrit dans une économie circulaire bien réelle. La prochaine fois que vous déposerez du cuivre chez un ferrailleur, pensez à tout ce que renferme ce simple kilo : la volatilité d’un marché, la main du recycleur, et la trace d’un monde qui ne veut plus rien perdre.

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