En 2023, moins de 15 % des ETF sur le marché européen ont surperformé leur indice de référence après frais, selon Morningstar. Pourtant, le flux net d’investissements dans ces produits n’a jamais été aussi élevé, franchissant la barre des 200 milliards d’euros en Europe sur l’année. Les stratégies factorielles, longtemps délaissées au profit des ETF indiciels traditionnels, enregistrent désormais une croissance à deux chiffres.
La fiscalité, l’encadrement réglementaire et la liquidité continuent d’évoluer rapidement, créant des disparités inédites entre émetteurs et plateformes. L’accès à l’information et la transparence des frais restent des enjeux majeurs pour optimiser la sélection.
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Pourquoi les ETF séduisent-ils de plus en plus d’investisseurs en 2025 ?
Les ETF s’imposent aujourd’hui dans tous les portefeuilles, qu’on soit investisseur aguerri ou primo-accédant. Leur force ? Une mécanique limpide, des frais parmi les plus bas du marché, et la capacité de coller au plus près de la performance d’un indice, sans détour ni promesse fumeuse. Cette simplicité fait mouche. À mesure que la collecte grimpe, portée par la soif de diversification et la recherche de véhicules efficaces, les ETF deviennent une évidence pour mettre la volatilité des marchés à distance.
Face à un environnement bousculé, taux qui tanguent, marchés imprévisibles, les ETF offrent une porte d’entrée à une multitude d’actifs, de l’action américaine à l’obligation émergente, du pétrole à la biotech. Désormais, même l’assurance vie ou le PEA s’ouvrent à une large palette d’ETF UCITS, taillés pour répondre aux spécificités réglementaires européennes et optimiser la fiscalité.
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La liquidité reste l’un de leurs plus grands atouts. Contrairement aux fonds classiques, l’ETF s’échange à la seconde près, sur Euronext ou Xetra, avec une transparence sur la composition, le niveau de risque, la performance réelle. Cette clarté séduit, tout comme la flexibilité : compte-titres ordinaire, gestion pilotée, enveloppe fiscale spécialisée… Il y en a pour chaque profil, chaque stratégie.
L’innovation ne s’arrête pas là. Les ETF thématiques, l’explosion de l’ESG, la montée du smart beta ou l’accès à l’analyse quantitative élargissent encore le champ des possibles. L’investisseur d’aujourd’hui a les outils pour composer son allocation sur mesure, ajuster son couple risque/performance au quart de tour, et saisir les tendances sans multiplier les intermédiaires.
Panorama des grandes tendances et secteurs porteurs pour les ETF cette année
La vague des ETF thématiques ne s’essouffle pas. Les flux d’investissement se concentrent sur les secteurs qui bouleversent l’économie : la technologie en tête, portée par la flambée des valeurs de l’intelligence artificielle et des semi-conducteurs sur le Nasdaq. Les géants comme Apple, Nvidia ou Microsoft dopent les performances des fonds spécialisés tech, et dictent l’allocation de nombreux portefeuilles.
Le secteur santé retrouve la faveur des investisseurs, dynamisé par les avancées en biotech et la numérisation des soins. Le luxe tient bon, soutenu par des groupes européens tels que LVMH, tandis que la demande mondiale ne fléchit pas. Les ETF sectoriels énergie et eau enregistrent aussi une collecte soutenue, sur fond de transition écologique et de tension sur les ressources.
D’autres thèmes émergent : blockchain, cybersécurité, défense. Même l’immobilier coté, longtemps boudé, retrouve sa place via des ETF spécialisés sur le Stoxx Europe ou les REITs américains, profitant d’une accalmie sur les taux. La diversification géographique reste recherchée : l’Europe attire à nouveau, mais les marchés émergents (notamment via le MSCI Emerging) captent une part croissante des flux, portés par la démographie et la digitalisation.
Quels critères privilégier pour sélectionner le meilleur ETF selon son profil ?
Trouver l’ETF adapté à sa stratégie commence toujours par une réflexion sur son profil de risque et son horizon d’investissement. Pour une gestion passive large, les incontournables comme le MSCI World UCITS, iShares Core MSCI ou Amundi MSCI World offrent une diversification étendue et une liquidité éprouvée, grâce à des encours colossaux.
Les frais de gestion méritent toute votre attention : plus ils sont compressés, mieux c’est pour la performance à long terme. Pensez aussi à la tracking difference, ce léger écart qui peut, cumulé sur la durée, rogner votre rendement. Un ETF qui s’éloigne trop de son indice n’est pas à retenir.
La fiscalité influe directement sur votre rendement. Sur compte-titres, les ETF à capitalisation réinvestissent les dividendes, pratique pour qui mise sur la croissance, tandis que les ETF dist séduisent les amateurs de revenus réguliers. Pour un PEA, vérifiez l’éligibilité et privilégiez les fonds labellisés Europe UCITS.
Trois points à contrôler avant toute souscription :
- Code ISIN : il permet de vérifier l’éligibilité à certaines enveloppes fiscales comme le PEA ou l’assurance-vie.
- Document d’information clé (DIC) : à consulter pour évaluer les risques, le profil durable (SFDR, ESG, Greenfin) et comprendre l’exposition réelle du fonds.
- Volume d’échanges quotidien : un indicateur de la liquidité et de la capacité à acheter ou vendre sans surprise.
La vague des ETF ISR et ESG impose une sélection plus fine : privilégier les fonds labellisés permet de concilier rendement et engagement responsable. Les profils à la recherche de revenus regarderont la distribution de dividendes, tandis que les plus offensifs testeront le smart beta ou iront chercher des ETF basés sur l’analyse quantitative, pour viser une surperformance sans pour autant tomber dans la gestion active.
Notre sélection des ETF incontournables à surveiller en 2025
L’univers des ETF s’est densifié, mais certains fonds tirent leur épingle du jeu pour 2025 : ils allient liquidité, diversification et exposition à des marchés clés. Voici quelques références à avoir à l’œil pour bâtir une allocation robuste.
- MSCI World UCITS ETF : la base solide pour diversifier à l’échelle mondiale. Proposé par Amundi, iShares et Lyxor, il regroupe plus de 1 500 titres issus des places développées. C’est le socle idéal pour capter la croissance globale, avec des encours souvent supérieurs à plusieurs milliards d’euros.
- S&P 500 UCITS ETF : la porte d’entrée sur la croissance américaine. Les solutions signées Vanguard, SPDR ou iShares répliquent l’indice phare de Wall Street à des frais plancher. Incontournable pour ceux qui visent l’innovation et le poids des GAFAM.
- MSCI Emerging Markets ETF : pour aller chercher la performance des économies émergentes. L’ETF iShares Core MSCI Emerging Markets offre une exposition large, de l’Asie à l’Amérique latine en passant par l’Afrique. Le rendement est attractif, mais la volatilité plus marquée.
- Euro Stoxx 600 ETF : pour miser sur l’Europe, ce tracker d’Amundi ou de Lyxor reflète l’évolution des 600 plus grandes entreprises européennes. Indispensable sur un PEA.
L’appétit pour les thèmes ne se dément pas : Nasdaq 100 ETF pour parier sur la tech US, FTSE EPRA Nareit pour s’exposer à l’immobilier coté, LBMA Gold Price ETF pour investir dans l’or physique. Les nouveaux venus orientés semi-conducteurs, cybersécurité ou intelligence artificielle offrent des leviers de croissance à surveiller de près.
L’émetteur compte aussi. Miser sur des maisons reconnues comme BlackRock, Vanguard, BNP Paribas ou Xtrackers, c’est choisir la solidité et l’accompagnement sur la durée.
En 2025, le monde des ETF ressemble à une carte aux multiples trajectoires : à chacun de tracer la sienne, selon ses convictions, sa capacité à encaisser le risque, et la vision qu’il nourrit pour son futur financier.